L.A.d.D-M. – Terry Pratchett [La Mort]

La Mort

Le personnage de la Mort apparait déjà dans les livres précédents des Annales, mais c’est dans Mortimer qu’il devient enfin un des personnages principaux et qu’on le connait mieux. Il a toutes ses caractéristiques, y compris d’essayer de comprendre les Humains et leurs activités. J’aime beaucoup le perso de la Mort. Avant que mon amour pour Samuel Vimaire ne le surpasse, c’était même mon préféré des personnages récurrents des Annales. Ses efforts pour comprendre les Humains et ce qui les fait agir sont touchants. Ce n’est pas une mauvaise personne et il essaye de faire son travail avec « humanité », si on peut appeler ça comme ça.

Mortimer

Je n’ai pas grand-chose à dire de ce récit, sinon qu’il est dans la moyenne de la série, ni spécialement bon, ni particulièrement mauvais. Je le classe un peu au dessus des deux premiers, mais en dessous d’autres tel que Le Faucheur, par exemple.

Je ne suis pas très intéressée par le personnage de Morty. Je ne sais ce qu’il lui manque. Peut-être plus de développement, parce qu’on sent que c’est un personnage avec du potentiel, surtout lorsqu’il prend son rôle d’apprenti de la Mort au sérieux. Mais le côté adolescent qui fait des bêtises pour une fille, on ne peut pas dire que ça me passionne.

Ysabel et même Kéli sont des personnages plus intéressants, chacune dans son genre.

Le Faucheur (Reaper Man)

Encore une fois gros coup de cœur avec ce tome du Disque-Monde. Peut-être mon préféré de tous. Le personnage de la Mort, déjà attachant dans ses précédentes aventures, prend ici une dimension encore plus émouvante. Je ne sais qu’ajouter, sinon que c’est peut-être un bon tome d’introduction à la série, sauf que les autres peuvent paraitre un peu plus fades, après celui-là.

Accros du Roc (Soul Music)

Petite appréciation pour ce tome pourtant estampillé La Mort. Ce n’est d’ailleurs que lors des trop rares apparitions de ce personnage que j’appréciais vraiment ma lecture. Le reste du temps, je m’ennuyais et j’ai d’ailleurs abandonné durant deux semaines avant d’y revenir pour le finir. Je n’ai pas réussi à m’attacher à aucun des autres personnages et j’ai eu l’impression que Terry Pratchett avait repris plusieurs de ses recettes : instrument qui oblige son possesseur à faire ce qu’il veut, comme dans Le Guet des Orfèvres, avec le « fousil », les crises existentielles de la Mort avec ses tentatives de se couler dans une vie humaine, comme dans Le Faucheur ou Mortimer, les mages qui se laissent embarquer dans la folie ambiante et la personne qui doit remplacer la Mort qui veut sauver celui qui doit mourir comme dans Mortimer. Pour les persos, ni Suzanne, ni Buddy n’ont fait frémir la moindre fibre en moi. Les deux seuls (en dehors de la Mort, bien sûr), pour qui j’ai eu une petite sympathie, c’est le troll Magma et le nain Nore, si nul en négociation commerciale.

Le Père Porcher (Hogfather)

Bien qu’il mette en scène d’autres personnages récurrents dont quelques hommes du Guet et les Mages, c’est au cycle de La Mort que se rattache cet opus. Je sais que c’est un des volumes des Annales les plus appréciés, mais, tout comme mes lectures précédentes, je ne suis pas du tout fan. Déjà le Père Porcher lui-même n’apparait qu’à la fin et n’est qu’un personnage outil, ce que j’ai trouvé assez décevant. De plus, il y a trop de pistes et je me suis assez souvent perdue au milieu de toutes ces histoires qui se font en parallèle. J’ai même trouvé le récit assez confus, par moment. Même le personnage de L’Heureduthé est sous exploité. J’ai l’impression que Pratchett est mal à l’aise avec un vrai méchant. Du coup, il n’est peut-être pas allé au bout de ce qu’on aurait pu faire avec un tel personnage. Le seul que j’ai beaucoup aimé, c’est l’oh, bon dieu, le dieu des gueules de bois.

Procrastination (Thief of Time)

Ici, la Mort apparait peu. On a surtout affaire à Suzanne Sto Hélit, qui est un personnage que je n’apprécie que moyennement. Pour les personnages non récurrents, « celle » que je préfère (j’hésite à dire « celle » ou « celui », car un Contrôleur est neutre, mais celui-ci prend une forme féminine) est Dame Ligion. Jeremy et Lobsang est intéressant (non, le singulier n’est pas une erreur, car c’est le même individu que le Temps, qui est une femme, a mis au monde deux fois), mais un peu fade à mes yeux. Il manque peut-être de conflits dans sa personnalité, ce qui est le cas de Dame Ligion. Il y a aussi Lou Tsé, qui est bien sympathique, surtout quand il cite les principes de la « voie » de madame Cosmopilite. En fait, on a une pléthore de personnages secondaires attachants, comme souvent chez Pratchett, mais cela nuit parfois au récit. Car j’ai trouvé l’histoire un peu lente à se mettre en place et parcellisée entre tous ces personnages, puis trop longue, n’en finissant pas, vers la fin.

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