Les Livres des Rai-kirah – Carol Berg

L’Esclave

Tome 1 de la série Les livres des Rai-kirah, L’Esclave a été un coup de cœur absolu. Au point de me pousser à me coucher plus tard que d’habitude, certains soirs, car je ne pouvais me détacher de ma lecture.

J’ai particulièrement apprécié le monde créé par Carol Berg, aux références clairement russes et kazakh, jusque dans les noms des personnages (Aleksander, Dmitri, Ivan). La description des paysages évoque des déserts de sable et de roches, mais aussi des montages moins arides, ainsi que l’intérieur des palais, surchargés de décorations.

Mais ce cadre, déjà plaisant, sert de décor à une histoire encore meilleure. J’ai beau creuser, je n’ai pas décelé une seule fausse note, même pas la traduction qui est excellente. Si je veux chipoter au maximum, j’ai peut-être trouvé la dernière péripétie en trop, ou plutôt trop semblable à d’autres, mais c’est vraiment très, très léger.

Le plus gros point fort, ce sont les personnages, immédiatement attachants, non seulement le narrateur et personnage principal, l’esclave, mais aussi les autres. Le prince Aleksander, en tout premier, sa fiancée Lydia (qui a le seul défaut de ne pas apparaitre assez, à mon gout), Kiril, Ysanne, Catrin, et je ne vais pas tous les citer.

Ce qui m’attache en tout premier lieu à un texte, ce sont les personnages, justement, et là, j’ai été servie.

Cependant, j’attendrais un peu pour lire le tome 2, L’Insoumis, parce que trop de fortes d’émotions, ça il faut pas pour mon petit cœur fragile.

Mise à jour deuxième lecture, mars/avril 2018 :

Il est rare que j’ai envie de relire un texte si peu de temps après ma première lecture. Cela a été le cas de celui-ci et je me suis même retenue plusieurs mois avant de le me permettre. C’est donc moins d’un an après la première, que j’ai effectué cette deuxième lecture.

Comment dire : ce fut tout aussi bon, provoquant en moi les mêmes fortes émotions. J’ai même revu la petite réserve que j’avais faite à propos de la dernière péripétie, lors de ma première lecture. Je l’ai trouvé cette fois-ci bien à sa place et logique pour fermer l’histoire d’un des personnages.

Bref, toujours un gros coup de cœur, et achat immédiat des tomes suivants. Selon les critiques sur Babelio, ils sont un peu moins prenants, mais ce n’est pas grave. Je serais tout de même ravie de retrouver la voix de Seyonne.

L’Insoumis

D’après les critiques sur Babelio, ce tome est donc un peu moins prenant que le premier. Or, je ne suis pas d’accord. Je l’ai trouvé tout aussi haletant, tout aussi fort. Certes, Aleksander, qui est un des personnages les plus intéressants, n’y fait que de brèves apparitions, mais Seyonne n’est pas pour autant un personnage falot et ce qui lui arrive m’a tout autant touchée.

On parle d’auteur/autrice sadique qui fait subir les pires avanies à ses personnages et Carol Berg peut se vanter d’en être la quintessence, tant le pauvre Seyonne prend cher dans ce tome, comme dans le précédent. Physiquement, mais aussi moralement. J’ai vibré du début à la fin à ses souffrances.

La seule critique un tant soit peu négative que j’aurais à faire, c’est à la fin, où le retournement d’un des personnages fait un peu deux ex machina. L’autre point moins positif que pour L’Esclave, c’est que je n’éprouve pas l’envie de le relire immédiatement, comme ce fut le cas. À voir dans quelques mois. En attendant, j’ai commencé le troisième tome des (més)aventures de Seyonne.

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